40 % des exploitants agricoles canadiens prendront leur retraite au cours des dix prochaines années, c’est ce que révèle un récent rapport publié par la Banque Royale du Canada, le Boston Consulting Group Center for Canada’s Future et l’Arrell Food Institute de l’Université de Guelph. Le départ à la retraite de la génération de baby-boomers suscite des inquiétudes quant à ses répercussions sur la main-d’oeuvre agricole et laisse présager un avenir sombre pour le secteur agricole.
Le nombre d’exploitants agricoles a régressé de 26.16 % entre 2001 et 2022 en Ontario passant de 85 020 à 67 390, une diminution inférieure à celle observée à l’échelle nationale, 32 % pour la même période (346 000 à 262 000).
« Il y a des adaptations à faire, je pense des agriculteurs commencent à se préparer pour procéder au transfert de leur ferme. Il faut s’adapter au fait qu’il y a moins d’employés qu’il y en avait dans le temps. […] 80 % des agriculteurs investissent dans la technologie, la main-d’œuvre n’est pas là, mais le monde investi dans la technologie pour être prêt pour les prochaines générations » a déclaré Michel Dignard, administrateur de l’UCFO.
Au manque de la relève agricole, s’ajoute le manque de la main-d’œuvre d’environ 24 000 d’ici 2033. Le recours aux travailleurs étrangers a longtemps permis aux agriculteurs de bénéficier d’une main-d’œuvre saisonnière sans pour autant résoudre le problème. Davantage d’efforts et des ressources doivent être fournis pour attirer et retenir la jeunesse en agriculture.