Au cours des derniers mois, le système de gestion de l’offre a régulièrement été attaqué dans les médias. Tout semble avoir commencé en novembre lorsque le gouvernement du Canada a annoncé qu’il désirait participer aux négociations commerciales sur le Partenariat transpacifique(PTP).  Le message qui avait été véhiculé à ce moment-là était que si le Canada participait à ces négociations, c’est qu’il est prêt à délaisser le système de la gestion de l’offre pour plaire à certains pays membres du PTP, tels que la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

Ces deux pays représentent un obstacle majeur puisque ce dernier conteste le système canadien de gestion de l’offre qui protège les producteurs d’aliments contingentés. Or, pour pouvoir adhérer au PTP, le Canada doit obtenir l’accord des neuf pays membres, dont font partie la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

Toujours est-il que les attaques voulaient faire croire aux consommateurs canadiens que la gestion de l’offre augmentait le coût des produits pour le consommateur, qu’il s’agissait d’une taxe cachée.  Il a aussi été mentionné que la gestion de l’offre était la principale cause des difficultés d’arriver à une entente à l’Organisme mondial du commerce (OMC) et empêchait le Canada de conclure d’autres accords commerciaux.

Je dois dire que lorsque ces attaques ont commencé, j’ai craint pour la gestion de l’offre.  En apparaissant dans des médias, les commentaires contre le système de gestion se faisaient lire ou entendre par plusieurs Canadiens qui n’en comprennent peut-être pas tous les enjeux. 

Par contre, les organisations comme les Producteurs de lait du Canada et Dairy Farmers of Ontario (DFO), ainsi que certains individus comme le professeur de l’Université de Waterloo, Bruce Muirhead, sont rapidement venus à la défense de la gestion de l’offre. 

L’importance du système de quota et ses avantages pour les consommateurs et les agriculteurs ont clairement été présentés.  Les arguments mis de l’avant ont tous été réfutés de façon sérieuse et convaincante.  En lisant les éditoriaux et les commentaires sur plusieurs sites internet, j’ai pu voir que l’opinion publique était très en faveur de la gestion de l’offre. 

Maintenant, quand les politiciens et le ministre de l’Agriculture se disaient en faveur de ce système, ils ne parlaient plus seulement aux producteurs, mais à toute la population canadienne.  Suite à tout ce branle-bas de combat, il me semble que l’objectif de tourner le public contre la gestion de l’offre a échoué et qu’au contraire le public est maintenant mieux informé et plus en faveur. 

En l’espace de quelques mois, j’ai passé d’un sentiment de peur à un espoir inégalé envers un système dans lequel de crois fermement.

Félicitations à tous ceux qui ont participé à ce débat, que ce soit à la télé ou en jasant avec un voisin.  Nous ne pouvons pas laisser tomber nos gardes, mais je crois que nous avons gagné une bataille décisive.