C’est sous le thème « Le potentiel de développement économique et de développement socioéconomique en région rurale, aujourd’hui et demain », que se tiendra le tout premier sommet économique rural de l’Ontario du 30 avril au 2 mai. On y abordera différents thèmes économiques comme :

  • Le développement de l’économie rurale
  • Les secteurs d’avenir, en matière d’économie
  • Les enjeux de l’industrie agroalimentaire
  • La force des partenariats et du réseautage
  • La relève entrepreneuriale

L’objectif principal du Sommet économique rural de l’Ontario est d’estimer les enjeux en milieu rural et de démystifier les facteurs économiques qui font que certains milieux ruraux sont en dévitalisation alors que d’autres sont dynamiques. On tentera aussi de définir les perspectives de développement économique local et régional adéquates dans le cas des communautés rurales en déclin.

On y a aussi fixé d’autres objectifs dont identifier les ressources, les forces et les atouts en matière de développement économique et socio-économique ainsi que les priorités futures en matière de développement économique et socioéconomique.

Quelle sera la place que l’on consacrera à l’agriculture ? Il faut se l’avouer, quoique l’agriculture ait joué un rôle important dans le développement économique des régions, on note aujourd’hui, en raison entre autres des changements structurels qui y sont survenus, une diminution de sa contribution économique et sociale.

Ruralité n’est plus synonyme d’agriculture. Le monde rural ontarien comporte aujourd’hui une multitude d’activités dans différents secteurs : tourisme, forêts, culture, services, etc. Les régions rurales sont devenues multifonctionnelles, ce qui est un avantage pour leur renouvellement à long terme. En effet, la conciliation des différentes fonctions du territoire comme milieu de vie, d’habitation, de loisirs ou de production permettra un développement durable de nos régions rurales.

Même si la population agricole a carrément fondu au cours des derniers 25 ans, les secteurs de la transformation et de la distribution alimentaires ont pour leur part accru leur part de marché des emplois. Par ailleurs, la rentabilité des capitaux y est plus importante que dans celui de la production agricole.

Pourtant, je crois que l’agriculture demeure encore une force inestimable pour le développement économique rural et qu’il s’agit de voir les opportunités. En effet, les nouvelles demandes de la part des consommateurs peuvent permettre à nos secteurs agricoles de tirer leur épingle du jeu et de contribuer activement au développement socio-économique et culturel de nos régions. Je parle ici de mettre de l’avant la multi-fonctionnalité de l’agriculture : d’entretien du paysage, de production de produits du terroir, d’agroforesterie, d’agrotourisme, de protection du patrimoine et même de favoriser les rapprochements entre urbains et ruraux par l’agriculture soutenue par la communauté. En outre, la production d’énergie renouvelable et la contribution agricole à la conservation de la biodiversité, même si elles sont peu rentables, sont des contributions non négligeables des secteurs agricoles.

Chose certaine, il n’en tient qu’à nous d’exploiter notre potentiel, mais il faudra le faire en cohabitant avec de nouvelles populations rurales. En effet, le renouvellement des populations rurales doit être aussi vu comme un incontournable pour assurer la vitalité de nos régions.