Le 26 mars, avait lieu le « lobby day », cette journée organisée au Parlement d’Ottawa à laquelle se présentent des organismes agricoles de l’est du Canada pour rencontrer les députés. Votre président, Marc Laflèche, votre vice-président, Philippe Etter, et moi-même avons eu la chance de participer à cette 8e édition.

Un déjeuner et des rencontres individuelles nous ont permis de sensibiliser nos politiciens fédéraux à l’importance de l’agriculture et aux enjeux auxquels nous sommes confrontés.

Lors de cette journée, il est évident que nous étions loin du plancher des vaches, les discussions portant principalement sur le commerce international, les normes de production et de commercialisation, la place de la relève et sur une éventuelle politique nationale agroalimentaire. Pour revendiquer notre place comme moteur économique numéro un au pays et pour obtenir les outils fiscaux et réglementaires dont nous avons besoin, il est primordial que nous y soyons.

Bien que cette journée prenne beaucoup de temps et soit coûteuse à organiser, les résultats seront probablement intangibles et ne se feront sentir qu’à long terme. Mais de mon point de vue, beaucoup de politiciens sont tout de même sensibles à la cause agricole, bien qu’ils aient très peu de notion au sujet du métier de producteur. Si nous voulons valoriser notre profession et avoir les moyens de nous épanouir en tant qu’importante industrie créatrice d’emplois et de richesses, nous devons être présents auprès de nos politiciens et ce déjeuner est un effort minimum.

D’autres industries, minière, énergétique et automobile principalement, jouent du coude avec la nôtre pour obtenir du temps précieux avec nos politiciens. Or, ces grandes entreprises ont des moyens beaucoup plus importants que les nôtres pour atteindre leurs objectifs : lobbyistes professionnels et budgets de relation publique quasi-illimités. Ils tapissent littéralement l’environnement des politiciens d’affiches et diffusent des annonces télévisuelles coûteuses.

Bref, nos moyens paraissent bien pauvres par rapport aux leurs, mais nous avons la force du nombre. Nous sommes nombreux à pouvoir marteler notre message, encore faut-il que nos revendications soient claires et convaincantes.

La route est longue avant d’arriver à nos fins, mais continuez à vous impliquer dans nos organismes et alimentez vos leaders et nous y parviendrons!