Les Ontariens auront bientôt un nouveau ou nouvelle premier ministre pour notre province puisque le Parti libéral de l’Ontario choisira son nouveau chef le 26 janvier prochain. Les Libéraux, qui se retrouvent présentement en situation minoritaire, cherchent à refaire l’image de son parti en milieu rural. Ce n’est donc pas un hasard que le premier débat des candidats s’est déroulé dans la ville d’Ingersoll, en plein cœur d’une région très agricole.
Les candidats ont tous avoué que le parti a besoin de gagner plus de circonscriptions rurales pour remporter un mandat majoritaire. Plusieurs bonnes idées, intentions et promesses ont été faites lors de ce débat qui avait un fort caractère rural. Ce qui m’ennuie c’est que ces sujets ne refont pas vraiment surface depuis.
Évidemment, les grands sujets de la santé, de l’éducation et de l’économie sont des points qui touchent tout le monde, peu importe que vous habitiez en milieu urbain ou rural. En se penchant sur ces sujets et en proposant des solutions et des programmes qui renforcent ces domaines, cela va sans dire que les candidats vont plaire à plus de gens. La réalité est que ces solutions et ces programmes ne se traduisent pas toujours bien lorsqu’ils sont appliqués en milieu rural.
Je suis certain que tous les partis politiques de l’Ontario reconnaissent l’importance des régions rurales et les défis qui s’y rattachent, mais ce ne semblent jamais être une de leurs priorités. Par contre, je crois que le moment est opportun pour que cette situation change. Compte tenu de la situation précaire du gouvernement actuel et de la forte possibilité que le prochain gouvernement soit aussi minoritaire, la voix rurale peut prendre une place importante.
C’est le moment de se faire valoir auprès de nos politiciens. C’est le temps de leur rappeler leurs promesses. Comme tous les Ontariens, nous avons droit à des services de santé à proximité et des écoles dans nos villages. Les opportunités pour de développement économique sont grandes si la vie en milieu rural est attirante. Pour ce faire nous avons besoin des mêmes services de base qu’on retrouve ailleurs, même si cela signifie dépenser plus d’argent ou faire autrement pour y arriver. À mon avis l’investissement rapportera plus. Les petites et moyennes entreprises rurales, incluant les fermes, continuent de faire rouler l’économie de la province, tandis que les plus grandes entreprises se resserrent la ceinture. Alors, faites savoir à vos politiciens qu’on est là, en campagne, et qu’on mérite le respect d’une promesse tenue.