Dans la foulée des articles que nous lisons dernièrement au sujet des constantes batailles que mènent les Franco-Ontariens pour faire reconnaître leurs droits linguistiques et obtenir les services auxquels ils ont droit dans la langue de leur choix, cela m’a fait réfléchir à quel point les organismes agricoles francophones nous sont d’une aide précieuse.
Elles sont essentielles lorsque vient le temps d’orienter nos décisions dans le meilleur intérêt de notre entreprise. Bien sûr, on peut se sentir bien entouré, non seulement d’employés compétents, mais aussi par nos parents qui partagent souvent notre vision et notre philosophie de production, mais pour se sentir bien outillés, on doit aussi avoir recours à des consultants. Ces conseillers spécialistes, non-vendeurs et sans implication dans nos transactions commerciales, peuvent nous apporter beaucoup plus et nous aider à relever nos défis d’entreprise.
De nombreuses ressources francophones existent pour nous appuyer dans nos démarches. Outre évidemment l’Union des cultivateurs franco-ontariens, on peut notamment compter sur l’appui du Groupement de gestion agro-environnemental de l’Ontario qui nous aide dans la gestion des cultures et des champs, à bien gérer le fumier pour en faire la meilleure utilisation possible, ainsi que de tous les autres fertilisants pour nous assurer une bonne alimentation de nos champs. Une meilleure gestion signifie des sols en bonne santé, une bonne utilisation des engrais et, au bout du compte, une économie d’argent.
Il existe également le groupement de gestion agricole de l’Ontario, qui a pour objectif de nous aider à voir le portrait financier exact de nos entreprises et à faciliter nos décisions d’investissement. Notre conseiller analyse les chiffres, fait tous les calculs, fait ressortir des ratios de performance qu’on pourra utiliser pour se comparer avec d’autres entreprises semblables à la nôtre.
Beaucoup d’entreprises qui ne sont pas dans le secteur agricole utilisent ce genre de service. Si c’est bon pour eux pourquoi n’y aurait-il pas du bon là-dedans pour nous aussi. Les anglophones appellent ça du «benchmarking». S’améliorer en se comparant. Ça aide à identifier nos forces et nos faiblesses et à s’améliorer dans les années à venir.
Un autre atout précieux de ces deux organismes, en plus d’être spécialisés en agriculture, c’est qu’ils sont gérés par des agriculteurs. Les conseillers vivent beaucoup d’aventures sur le terrain et peuvent nous partager leurs expériences pour qu’on en tire profit.
Ils nous apportent des conseils et nous proposent des outils pour prendre des décisions éclairées, mais c’est à nous de prendre la BONNE décision. Au final, ça reste nos entreprises.
Encourageons les organismes francophones !