Et c’est parti ! Avec l’arrivée de la belle température, nous sommes tous très fébriles à l’idée de démarrer nos travaux aux champs.  Au cours des derniers mois, nous avons tout planifié pour être fin prêts pour la mise en culture : achat des semences et des intrants, préparation de la machinerie et organisation du personnel. 

Ceci étant dit, la plupart du temps, c’est l’organisation des ressources humaines qui cause le plus de stress pour la majorité des exploitants agricoles, particulièrement lors des périodes de semis ou de récoltes. Ce n’est pas toujours évident de pouvoir continuer les travaux routiniers à la ferme et organiser la mise en culture en même temps.

Différentes stratégies peuvent être employées pour nous donner un coup de main dans les champs : engager des entreprises à forfait, ajouter du personnel pendant la saison ou même faire l’achat de machineries plus performantes qui nous permettra de gagner du temps.

Reste que le plus gros défi est de trouver des personnes fiables qui n’ont pas peur de travailler fort pendant de longues heures. Car, il existe une réalité indéniable : l’agriculture n’est pas un secteur d’emploi comme les autres. On voit souvent le soleil se lever et se coucher pendant la journée de travail, alors qu’on ne pense même pas à compter nos heures.

Ainsi, il est primordial pour les agriculteurs de bien planifier et d’organiser leurs ressources humaines parce que la réalité nous rattrape : il y a de moins en moins de fermes et celles qui survivent sont de plus en plus grosses. La main d’œuvre extérieure devient donc indispensable. Mais encore faut-il la trouver et la former, un défi majeur pour certains exploitants.

Une des alternatives pour combler cette pénurie de main-d’œuvre agricole est l’automatisation des tâches. C’est pourquoi on retrouve de plus en plus de robots de traite dans la majorité des nouvelles constructions de grange.

Nous avons aussi vu plusieurs agriculteurs se tourner vers des travailleurs étrangers afin de combler des postes au sein de leur entreprise. La majorité est très satisfaite, car ce sont des gens fiables et responsables et qui n’ont pas peur de travailler. Cependant, il est de plus en plus difficile de pouvoir faire venir des travailleurs de l’extérieur principalement à cause de la lourdeur bureaucratique qui s’y rattache.

Mais quoi qu’il en soit, nous sommes tout de même choyés de faire le métier d’agriculteur. Nous sommes privilégies de pouvoir vivre de la terre, mais reste que les temps changent et la façon dont nous travaillons change elle aussi rapidement. Si nous voulons continuer à exercer notre métier, nous devrons non seulement évoluer, mais aussi constamment trouver des solutions et nous adapter.