En ce début de printemps hâtif, le gouvernement tant provincial que fédéral en a profité pour aller de l’avant avec des budgets sous le signe de l’austérité. Coupures dans les ministères, les dépenses, les emplois et restructurions majeures de certains programmes, la liste est longue. Le message envoyé aux contribuables est vraisemblablement que les gouvernements sont en train de faire leur part en se serrant la ceinture pour revenir dans les prochaines années à un équilibre budgétaire.

Conjointement, le ministère des Finances de l’Ontario à récemment publié la liste de ces hauts salariés gagnant plus de 100 000 $ pour l’année 2011. En ce temps de « serrage de ceinture », nous avons vu une augmentation du nombre de hauts salariés. Le gouvernement McGuinty se targue de dire que les salaires moyens ont diminué pour une troisième année consécutive. Cependant, comment se fait-il qu’il y ait des employés du ministère de l’Agriculture et d’Agricorp qui ont bénéficié d’une augmentation de salaire malgré un gel de deux ans introduit par le ministère des finances? 

D’un point de vue plus personnel, je ne suis pas contre des hausses de salaire cohérentes, c’est-à-dire une augmentation suivant l’inflation à laquelle pourrait s’ajouter une augmentation selon les résultats. Mais voici où je veux en venir : est-ce que les agriculteurs ontariens ont bénéficié de meilleurs services, programmes ou aides en 2011 comparativement aux années précédentes? La question se pose sérieusement.

Le problème de nos jours se situe dans l’accessibilité et le soutien qui devrait être offerts directement aux agriculteurs. Vous pouvez avoir les meilleures intentions et les meilleurs programmes, mais reste que la grande majorité des agriculteurs ne reçoivent pas le soutien adéquat.

Donc, lorsque je vois que de plus en plus de hauts salariés au ministère de l’Agriculture de l’Ontario et que l’accessibilité des ressources aux agricultures est inefficace, je me pose de sérieuses questions.