Les 25 et 26 novembre dernier avaient lieu le congrès annuel de la Fédération d’agriculture de l’Ontario, le cinquième auquel j’assistais. C’est sous le thème de «cultivons notre avenir» qu’environ 400 délégués se sont réunis à Toronto pour discuter des enjeux de l’agriculture de demain.
Un changement dans le ton utilisé par les politiciens et les différents conférenciers a mis en lumière un début de changement de mentalité. Le congrès a débuté avec une allocution très attendue de la première ministre et ministre de l’Agriculture Kathleen Wynne. Son discours a été suivi d’une assez longue et généreuse période de questions provenant de la salle. Le chef du Parti conservateur Tim Hudak et la chef néo-démocrate Andrea Horwath se sont livrés au même jeu et ont également été généreux de leur temps, tout en livrant les lignes directrices représentant leur affiliation politique.
Le secrétaire parlementaire à l’agriculture Grant Crack (Libéral) et ses deux collègues critiques de l’opposition en matière d’agriculture John Vanthof (NPD) et Ernie Hardeman (PC) ont également longuement répondu aux questions des agriculteurs sous la forme d’un panel de discussion. Cette forte présence politique, signe d’élections prochaines, est également annonciatrice qu’enfin nos élus reconnaissent la valeur de la contribution de l’agriculture à l’économie de la province et de l’importance de nos communautés rurales.
Cette forte présence politique jumelée à la présentation du Dr John Groenewegen, de la firme JRG consulting, qui présentait les résultats de son étude intitulée «Economic Contribution of the Ontario Farm Sector» et à celle de l’économiste en chef de la Banque Scotia, Werrin Jestin, venaient renforcer l’impression de changement de mentalité qui s’opérait.
Le message de tous ces présentateurs allait dans le même sens, soit que l’industrie agricole est une industrie clé de l’économie ontarienne et que la province a besoin de ses agriculteurs. Le constat que le président réélu de l’OFA a rapidement fait est «Agriculture is big business», mais que nous devons avoir les moyens et les outils pour assurer notre croissance et jouer notre rôle d’industrie majeure et créatrice d’emploi en Ontario.
Parmi les priorités retenues par l’OFA, notons la protection du territoire agricole, un environnement législatif adéquat et non contraignant et un accès au gaz naturel partout en Ontario. Tout cela avec le grand objectif que les agriculteurs soient compétitifs.