Le 6 septembre, Daisy, une vache pédagogique en fibre de verre aurait été volée à la foire de Russell, dans l’Est ontarien. Croyant d’abord à une blague, on a pu se rendre compte après quelques heures de recherches que la vache a bel et bien disparu. Un geste gratuit et sans scrupules considérant que Daisy avait pour but d’instruire le grand public et les enfants sur la production laitière. Les coupables ne seront pas poursuivis en justice et on offre même une récompense de 500 $ à qui voudra bien ramener Daisy à son propriétaire.

 

Cet acte délibéré de vandalisme me rappelle plusieurs actes délibérés dont mon entreprise horticole a été victime cette saison.

 

En tant que détenteur d’étals au Marché By d’Ottawa, notre structure est souvent la cible de vandales. Allant du simple bris de nos cadenas avec des matières douteuses, aux vols, aux débris jonchant partout à notre arrivée et finalement aux relents d’odeurs nauséabondes qu’il nous faut nettoyer chaque matin. On ne cherche plus les coupables; probablement quelques fêtards… Il nous est quelquefois arrivé de contacter les autorités, mais sans plus. Nos voisins d’étals font la même chose ; nous n’avons pas de temps à perdre à chercher des coupables. Même la ville d’Ottawa a retiré son gardien de nuit. Trop dangereux, j’imagine.

 

Dans un même ordre d’idée, nous avons fait cet été un don de plantes afin de célébrer le bicentenaire de Plantagenet. Quelques jours seulement après la plantation, les végétaux ont été habillement déterrés et emportés Dieu sait où. Je précise habilement, car l’acte n’en était pas un de vandalisme dans le but de détruire notre aménagement, mais bien de récupérer les plantes en bon état. Du vol, pur et simple. Nous avons à nouveau passé notre frustration en parole et aucune plainte n’a été déposée par la municipalité.

 

Autre fait, nous avons eu connaissance qu’il y avait aussi plusieurs méfaits sur le sentier récréatif de Prescott-Russell : vol de table à pique-nique, graffitis scabreux et destruction des pavillons. On remplace le matériel, sans plus.

 

Peut-être que vous-mêmes avez aussi été victimes ou témoins d’actes similaires. Qu’avez-vous fait ?

 

Quel est le message que nous envoyons en laissant passer ces actes de vandalisme sans les punir ?

 

J’avoue que la dénonciation de certains actes répressibles peut en effrayer plus d’un, probablement par peur de représailles, mais quand il y a préjudice moral ou matériel, les fauteurs devraient être punis.

 

En ne dénonçant pas ces comportements, nous envoyons comme message que l’on peut faire du mal au bien d’autrui sans être punis. Voilà pourquoi les gens n’ont plus de respect envers le bien des autres.

 

D’un autre côté, les méthodes d’éducation ont bien changé et on parle maintenant de renforcement positif. On ne doit apparemment plus mettre l’emphase sur les comportements négatifs, mais plutôt féliciter les comportements positifs.

 

Alors, qu’attendons-nous pour faire du renforcement positif ?