Récemment, je lisais un article qui m’a fait réfléchir sur l’avenir de nos fermes laitières canadiennes. Selon le Conference Board du Canada, notre industrie laitière ferait face à un avenir médiocre composé de ventes stagnantes, de réduction du nombre de nos fermes et une perte d’opportunités financières si le Canada ne réagit pas afin de se rendre plus compétitif sur les marchés internationaux.

Selon ces mêmes experts, cette réalité peut cependant être évitée et nos fermes familiales pourraient avoir un avenir meilleur si notre industrie se mondialisait. Selon les experts, l’économie canadienne connaîtrait une croissance de 1,2 billion de dollars par année et une création de 8 000 nouveaux emplois si les produits laitiers canadiens étaient libres de poursuivre l’exportation vers les marchés asiatiques et africains.

Semble-t-il qu’une grande partie du problème réside au sein de l’industrie canadienne elle-même, par la surrèglementation des prix payés aux fermiers pour leur lait sous le régime de gestion de l’offre actuellement en place. Tant que notre industrie ne se positionne pas mieux face aux marchés internationaux,  la croissance économique ne prendra pas l’essor nécessaire pour augmenter les profits stagnants laitiers. De plus, nous constatons depuis les dernières années une augmentation des taux de chômage chez les fermiers, une réduction du nombre de fermes et des taux d’endettement plus élevés que jamais.

En tant qu’agriculteur dans ce même secteur, il est à mon avis de notre devoir de faire pression sur le gouvernement canadien avant qu’il ne soit trop tard. Selon certaines études, les fermiers canadiens perdent en moyenne l’équivalent d’un billion de dollars de revenus additionnels par année et encore plus alarmant, nous perdons 9 % de nos fermes annuellement.

D’une génération à l’autre, nous avons travaillé à la sueur de nos fronts. Il serait temps de réfléchir à de nouvelles façons de faire les choses afin de préserver l’avenir de notre industrie et de s’assurer que cette dernière, demeure rentable pour les générations à venir?