Récemment, je lisais le journal Le Droit et un article de Denis Graton qui s’intitulait « Quels sont les pires et les meilleures jobs en2012 » (aux États-Unis) a particulièrement attiré mon attention. J’ai été bouleversé de lire que les cinq pires emplois selon le site Career Cast étaient les suivants : 1- bûcheron, 2- producteur laitier, 3- militaire, 4- ouvrier sur une plate-forme pétrolière et 5- journaliste de la presse écrite.
Comme je suis moi-même producteur laitier, je suis resté abasourdi. La vie sur une ferme est peut-être difficile et les heures sont moins évidentes que celle de plusieurs autres emplois, mais quand on est passionné, c’est le travail accompli et les résultats qui comptent.
Bien que je sois producteur laitier, je suis un homme heureux. Les journées chargées qu’on doit affronter durant la période des semis, le temps passé à reconstruire un moteur et celui passé à nourrir les veaux sont toutes des tâches parmi tant d’autres que j’adore accomplir.
Évidemment, cet article était basé sur une recherche réalisée aux États-Unis, là où les quotas n’existent pas, ce qui ne leur permet pas de gagner des salaires profitables. Néanmoins, ici en Ontario, la vie comme producteur laitier est beaucoup plus sûre avec le système en place.
Je constate toutefois que les résultats de cette recherche ne sont pas si faux qu’on puisse le penser parce qu’il y a de moins en moins de jeunes qui se lancent en agriculture. Je crois que c’est parce que notre génération cherche des métiers peu demandant, mais avec un salaire plus élevé. Je confirme que les producteurs laitiers doivent travailler 7 jours sur 7, de très tôt le matin à très tard le soir, un style de vie qui ne convient pas à tous, mais on finit toujours par voir de belles choses derrière tout ce travail et ces efforts.
C’est certain qu’à force de dire qu’on travaille fort 7 jours sur 7, même à Noël, pour un faible salaire, qu’on « pellette de la marde » et qu’en plus on sort dans des sondages comme un des pires métiers, c’est pas sexy et c’est rien pour encourager la relève à s’intéresser à l’agriculture.
Quoi qu’il en soit, nous aurons toujours besoin des agriculteurs pour nourrir notre monde. Donc, avant chaque repas que vous mangez, ayez une petite pensée pour ces gens qui travaillent fort. Pas seulement pour les agriculteurs, mais aussi pour les autres corps de métier mentionnés dans cet article.