Les images répugnantes de la vidéo amateur qui ont été filmées dans la plus grosse ferme laitière au Canada, la ferme Chilliwack, ont fait le tour du monde en quelques jours seulement. Pressée de sauver sa si importante réputation, la compagnie Saputo a aussitôt annoncé qu’elle ne s’approvisionnerait plus chez cette ferme, mais elle a à mon avis été beaucoup trop vite sur la gâchette.
Cette vidéo-choc produite par Mercy for animals montre huit travailleurs agricoles rudoyant et frappant sans raison des vaches laitières à coups de bâton, et ce, même s’ils se savaient sous la lentille de la caméra.
Ce n’est pas la première histoire de ce type qui éclabousse l’industrie agricole canadienne et ce ne sera vraisemblablement pas la dernière. Depuis environ deux ans, plusieurs secteurs de l’industrie animale ont été victimes de cette organisation. L’industrie porcine, avicole et maintenant les laitières y ont passé.
Vous remarquerez que c’est chaque fois le même scénario qui est utilisé : des travailleurs supposément « compétents » offrent leurs services pour s’occuper des animaux de fermes et des travaux connexes. Puis, à l’insu du propriétaire, ils en profitent pour se filmer en train d’agresser et de battre les animaux. Ce film sera par la suite envoyé aux stations de télévision en plus d’être mis en ligne sur les réseaux sociaux.
Mais ça ne s’arrête pas là puisque Mercy for animals va même jusqu’à pousser la note en demandant aux téléspectateurs de boycotter les Walmart, McDonald et Saputo de ce monde qui achètent les produits de ces fermes porcines, avicoles et laitières « vedettes ».
Malheureusement dans le plus récent cas de Chilliwack Farms, Saputo n’a pas attendu la conclusion de l’enquête pour réagir au scandale. Acculée au pied du mur par une pétition virtuelle, elle a aussitôt annoncé qu’elle n’utiliserait plus le lait de cette ferme pour produire ses aliments.
Les vétérinaires locaux avaient pourtant jugé que les pratiques et les soins apportés aux animaux de cette entreprise étaient adéquats.
Or, une simple visite sur le site internet de Mercy for animals nous permet facilement de comprendre que le but de cette organisation sans scrupule n’est pas simplement de vous amener à adopter le végétarisme, mais bien plus de leur envoyer de l’argent, beaucoup d’argent, pour remplir les poches de leurs dirigeants bâtards. Le public doit être vigilant et ne pas se laisser berner par ces malfaisants.
À vous agriculteurs, je vous demande aussi d’être très prudent quand vous embauchez de la main-d’œuvre agricole. N’hésitez pas à questionner, à vérifier les antécédents de ces personnes, car vous aussi vous pourriez être une malheureuse victime de ce type d’organisation.
Finalement, j’espère que la vraie justice sera rendue dans cette histoire. Que non seulement les huit travailleurs de Chilliwack Farms seront traduits en justice, mais que les dirigeants de l’organisation derrière ce coup monté le soient également!